Lendemain de soirée 31 March 2007 / 17:28
Lendemain de soirée, à comater… à penser… à se reposer, dans une lumière tamisée… à ne pas arriver à travailler… et pourtant il faudrait. Le mois de mars s’achève, il a été long, très long, trop long. Beaucoup d’échéances pour la fac, cette aventure dans laquelle je me suis lancé en plus de mon boulot, en octobre dernier. J’ai l’habitude de gérer mon stress, de la contenancer, de l’apprivoiser et en général, je sais m’en servir pour être efficace. Dernièrement, ça n’a pas si bien marché que ça. Simplement parce qu’après une journée de boulot bien remplie, l’idée de me mettre à réviser, à écrire ce dossier à faire en trinôme, à lire des articles économétriques de recherche sur le cinéma pour mon mémoire, ne m’enchante guère. Il a été dur ce mois de mars! Ca promet d’être un peu plus calme désormais, un peu moins de pression. Il reste néanmoins que je suis fatigué et à fleur de peau. Fatigué de gérer tout ça. A fleur de peau, parce que je n’arrive pas à trouver le soutien dont j’ai besoin, ce soutien si spécial que l’on peut trouver chez son autre, celui chez qui un bâtement de cils suffit à vous faire comprendre, comprendre que c’est dur, comprendre que c’est beau, comprendre que l’on a besoin de bras autour de soi, comprendre que l’on peut tout partager et ne pas se retenir par pudeur, comprendre que l’on peut faire glisser quelques larmes chaudes sur une épaule… simplement en silence. Bordel, avoir pu goûter à ce genre de complicité et ne pas l’avoir là, me rend fou, à l’instant où je tape ces quelques lignes.
Reconnaître que je gère mal et que c’est vrai, c’est difficile me fait du bien. J’ai des périodes comme ça pendant lesquelles je me sens à bout de souffle, épuiser à courir, et m’arrêter en freinant devant une barrière face à un précipice avec une vue splendide. Regarder, admirer la vue, se poser. S’arrêter, respirer, puis repartir les mains dans les poches, et continuer à avancer en marchant, plus léger. Cette sensation est celle que j’éprouve en ce moment. J’ai juste besoin d’approcher cette barrière, cette fin de route pour respirer un grand coup et me reposer un peu.
Lendemain de soirée à se remémorer ce concert si génial d’Emilie Simon à l’Olympia (merci, Seb pour l’envoi du morceau)… Un sourire, sur mes lèvres. Tout ça n’est qu’une passade, je sais rebondir, quelques minutes me suffisent. Je ne me cache pas derrière un façade de faux bien-être, je sais passer d’un état à l’autre, trouver l’équilibre. J’ai pratiquement toujours le sourire en société, en c’en est un vrai. Mais comme beaucoup, une mélodie, quelques notes peuvent me retourner la cervelle. Cet état si spécial mais si bon de tout lâcher d’un coup, cette pression, se vider pour repartir, de la faire seul mais pas en cachette : c’est la possibilité de connaître ses limites et de les dépasser de temps à autre.
Je vais retrouver un ami pour aller boire un verre, ça va déjà mieux de faire sa pleureuse!