Le blog d’Ikare

Un post de TacTac sur Coquecrigrue*, intitulé “Bridget Jones a écrasé Patrick Bateman“, m’a incité à moi-même réagir un peu. Le garçon raconte comment aujourd’hui, “il est de bon ton d’accorder plus d’importance à la vie sentimentale qu’à la vie professionnelle”, d’où la superbe comparaison entre Bridget Jones et Patrick Bateman…

C’est assez vrai, du moins c’est comme ça que je l’ai ressenti, dernièrement. La vie sentimentale semble être la préoccupation du moment. Et encore “préoccupation” n’est sans doute pas le mot approprié, “obsession” semble être plus juste. J’ai l’impression que beaucoup d’entre-nous pensent que l’on ne peut être heureux et épanoui, qu’à deux (minimum!).
Je comprends parfaitement que cela soit important : s’investir dans une relation amoureuse donne beaucoup de plaisir, découvrir quelqu’un aussi, se dire que l’on s’attache… Même si certaines fois cela peut faire peur. Bref, l’amour (ou l’amourette) est devenu LA chose à avoir pour être bien dans sa peau (relation non transposable). Avoir soif de vivre un truc à deux, de s’entendre dire des choses gentilles, d’être au centre de l’attention de quelqu’un, de se dire que ce quelqu’un pense à nous…
Alors pourquoi? Parce que ça fait bien? Parce que l’on s’investit dans quelque chose? Cet investissement, on le retrouve rarement ailleurs. Il est aussi de bon ton de dire que les jeunes aujourd’hui manquent de s’investir (politiquement, socialement, professionnellement…). L’amour, l’envie d’entretenir ses liens affectifs (quelqu’ils soient) est peut être devenu un néo-investissement. Un investissement dont on est à peu près sûr que l’on aura quelque chose en retour. Finalement on retombe sur nos pattes : l’investissement doit payer et le sentimental est peut-être aujourd’hui la chose qui paye le plus!
Alors effectivement, on tombe amoureux vite, on s’accroche encore plus vite, les sentiments sont exacerbés à la première petite attention… On devient cucu et on aime ça. Et comme disait l’autre : “ce n’est pas sale”!
Mais est-ce une manière saine d’avancer? Je ne sais pas. Forcemment, qui dit sentiments exacerbés, dit aussi réactions excessives en cas de rupture, d’une part comme de l’autre. Et ça peut faire mal, très mal.

De là à larguer par mail ou SMS, il y a une limite quand même… Jeune homme, je vous propose un CNA (Contrat Nouvel Amour) avec la possibilité de vous jeter au premier dérapage (puer des pieds, ne pas aimer Madonna, grincer des dents…!)

Bref, faute à qui? Faute à quoi? Sûrement à notre société, mais je ne rentrerai pas dans les hautes idées philosophiques car je n’ai pas la carrure pour faire de grands développements (manque d’investissement?!!!). Peut-être surtout à notre façon immédiate de communiquer et de vivre. L’investissement sur le long terme est aussi super interessant.
Alors ne soyons pas obsédés d’être à deux, comprenons que l’investissement dans une relation n’est pas forcemment la toute première priorité dans une vie. Et qu’être célibataire a aussi ses avantages!