Souvenirs, souvenirs…

Depuis la semaine dernière et encore pendant 1 mois et demi, je vais donner des cours d’infos dans mon ancienne école. C’est la seconde année que je le fais. L’école se situe à côté de Rennes, sur un beau campus : vert, mais vide. En gros de la pelouse, de la pelouse, un distributeur Société Générale, de la pelouse, une école, de la pelouse, des résidences…

Cette fois, c’est très bizarre… C’est la deuxième promo qui rentre dans l’école en mon absence. Du coup, à traîner dans les couloirs, je perds tous mes repères puique les têtes que je croise ne sont plus du tout les mêmes. Disons que les générations qui suivent prennent leurs marques dans un endroit que je connais(sais) parfaitement. La sensation est étrange, car le souvenir est facile : un billard ici, une partie de coinche à cette table, des nombreux capuccini à la machine à cafés, une engueulade avec un pote dans ce couloir car l’un des deux avait mal codé un projet info, des soirées embrumées et alcoolisées à la cafét’… Ca c’est pour l’école.
Mais l’école se situait sur un campus… Un campus vide, mais là encore avec plein de souvenirs. L’appart’ des amis ici, un barbecue qu’on organisait là, la station d’épuration devant laquelle on passait pour aller faire un base-ball ou un tennis, le voie de chemin de fer, toujours aussi bruyante…
Et sur ce campus, il y avait mon appart… Un appart assez désiré en fait, car c’était un duplex et qu’il avait une vue presque “potable” (sur le coucher de soleil en hiver). Et c’est un ami d’une promo en dessous qui l’a recupéré. J’ai donc eu l’occasion d’y retourner. Là encore, la sensation est étrange : je ne vis plus dedans, mais j’y retrouve mes murs, les miens. J’avais l’habitude d’être particulièrement méticuleux, en fait assez maniaque, je le reconnais… disons maniaque par rapport à des étudiants hétéros en école d’ingé… comme celui qui a repris mon appart’. Il y avait même une petite terrasse, assez sympa pour bosser l’été (ou bronzer), même que quand on marchait dessus, ça faisait des infiltrations dans l’appart des voisins du dessous! C’est dans cet appart que je me suis dis amoureux pour le première fois. C’est aussi dans celui là que j’ai vraiment été amoureux, d’un rennais. C’est là que je lui ai dit “Je t’aime”. C’est dans cet appart, que mon corps s’est (vraiment) libéré, où j’ai appris à avoir des fuck buddies, qui étaient prêts à faire 20 bornes le soir pour venir me rejoindre. J’y ai vomi, j’y ai dormi, j’y ai joué à Mario Kart, j’y ai pleuré, j’y ai fait la fête pendant 24 heures non-stop, j’y ai fait l’amour des tas de fois, j’y ai bossé (un peu tout de même), j’y ai découvert internet gratuit et les joies d’un réseau entre étudiants, je m’y suis couché très tard sans me lever pour aller en cours le lendemain… J’y ai simplement vécu mes 2 premières années tout seul, entre mes 20 et 22 ans… SEUL, sans parents…

Depuis septembre 2005, je bosse : métro, boulot, dodo… Ma vie est routinière et elle ne prévient pas. Elle l’est quand on n’y prend pas garde… la majeure partie du temps. Ca n’a pas été facile l’année dernière, je m’en souviens. Mais je lutte contre cette routine : je vois des amis, je rencontre plein de nouvelles personnes, je sors, je lis, je m’amuse… Je gère. Mais me replonger dans mon atmosphère estudiantine chaque mercredi jusqu’en novembre, ça me fait un petit pincement au coeur… Je deviens un étranger dans ces murs que je hantais il y a encore peu de temps. C’est juste normal, c’est la vie.

Ca me rappelle comme cette époque était facile…

A TOUS LES ETUDIANTS : PROFITEZ-EN!

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Il y a 2 ans, Daniel est devenu célèbre, en arrivant à réciter 22.514 décimales au nombre Pi, sans erreur, et sans hésitation. Daniel a fait sauter la banque à Las Végas en 2 heures en jouant au black jack, sans n’y avoir jamais joué auparavant. Il a commencé à gagner dès qu’il a abandonné toute méthode pour faire confiance à son intuition. Il a appris l’Islandais en une semaine devant des caméras, pour parler parfaitement la langue nordique réputée une des langues les plus dures à apprendre à cause de sa grammaire.
Daniel est capable de calculer un nombre à n’importe quelle puissance, mais il est nul en racines carrés, ou en équations quand les inconnues sont des lettres. “Pour [lui, Pi], c’est aussi beau que la Joconde“. Par contre, il est incapable d’appeler un taxi, ou de naviguer dans le menu d’un simple DVD.

Daniel TAMMET a 26 ans, est anglais et est atteint du syndrôme d’Asperger, forme d’autisme manifeste dès la naissance. Bébé, pour le calmer quand il pleurait (sans cesse, en fait), il fallait qu’il soit bercé d’un même mouvement répétitif. Petit, il ne jouait pas avec d’autres enfants, ni avec des jouets : “mes jouets, c’étaient des chiffres“, qui ont des couleurs, des formes, des textures, une véritable personnalité. C’est ce qu’on appelle la synesthésie : la connexion entre des sens qui n’ont aucun rapport.
Mais ce qui rend Tammet unique, c’est qu’il est un des rare autiste à savoir décrire le fonctionnement de son cerveau. Il travaille donc avec des scientifiques qui vont essayer de mieux comprendre l’autisme à travers Daniel. Il tente de s’expliquer dans un livre qu’il vient de sortir et qui s’intitule : Born on a Blue Day dans lequel il raconte son enfance, sa relation aux chiffres. Il livre son histoire cash, sans fioritures…

Ses points forts sont la syntaxe et les maths : le genre de domaine qui donnent des boutons à la plupart des gens! Mais ses points faibles sont aussi importants : il a dû lutter pour acquérir des compétences qui semblent évidentes à ces mêmes personnes, la communication, l’empathie et les émotions, la capacité à avoir une vue d’ensemble, sans se perdre dans les détails…
Il a réussi à pleurer pour la première fois quand son chat est mort, récemment. Et c’est à ce moment précis qu’il s’est familiarisé avec la notion de chagrin. C’est aussi en écrivant son bouquin qu’il a perçu pour la première fois ses parents comme des personnes. Daniel est hypersensible aux bruits, comme la majorité des autistes. Il ne pouvait se brosser les dents avant de découvrir la brosse à dents électrique, plus rythmique.

En fait, il résume assez bien ses difficultés : “Mon cerveau décompose tout en éléments concrets et tangibles […], c’est l’intangible que j’ai du mal à comprendre“.
Le plus dur est d’être conscient de ses faiblesses : il reconnaît volontiers que le génie ne se limite pas aux maths, mais que “fonder une famille, cuisiner, enseigner, sont aussi des capacités fascinantes” qu’il ne maîtrise pas.

Quand je suis tombé amoureux, j’ai compris pour la première fois que l’on pouvait m’aimer. Je n’en avais aucune idée“. Là encore, il travaille sur le sentiment, sur l’émotion, ces sens auxquels Daniel TAMMET n’est pas familiarisé. A 11 ans, il prend conscience de son homosexualité, une différence rationnelle pour lui. Il prend alors le risque de rencontrer un programmeur avec qui il chatte sur le Net : Neil. Et ça marche, Neil l’aide, et, grâce à lui, Daniel élargit la gamme de ce qu’il peut ressentir. Il continue surtout, sans cesse, à apprendre et à découvrir des choses, même s’il sait qu’il ne “guérira” jamais de l’autisme.
Il n’y a pas longtemps, j’ai expliqué à Neil quelque chose qui s’était passé pendant nos vacances. Je n’avais pas compris qu’il s’en souvenait, lui aussi, puisqu’il était là“.

J’ai toujours trouvé l’autisme fascinant. Fascinant car il souligne le développement de certaines facultés alors que d’autres sont bridées. Ces facultés sont assez diverses et variées. L’histoire de Daniel TAMMET me touche et accentue ma fascination pour ces personnalités différentes.

–>Son site (où il propose une méthode pour apprendre le français et l’espagnol)
–>Un site en français qui lui est consacré

Peut-être la bonne..?!

Donc voilà! J’ai éteint ma dernière cigarette il y 10 jours. Je sortais de l’Apple Expo (assez magique, au passage) et j’ai fumé mon ultime cigarette, ma dernière clope.
Le samedi 16 septembre, il ne restait qu’une cigarette dans mon paquet et j’arrivais pile au chapitre du bouquin d’Allen Carr, celui dans lequel il nous ordonne de l’éteindre et de se rappeler à tout jamais quel goût infect elle avait. Et je l’ai écrasé avec mon pied… pendant 5 minutes.

Les premiers jours n’ont pas été faciles, car j’y ai beaucoup pensé, genre toutes les 5 minutes. C’est là que le lavage de cerveau du bouquin (oui, c’est bien de cela dont il est question) opère avec magie:
- beurk, beurk, beurk, je vais sentir mauvais après,
- les bouts de mes doigts sentent bons maintenants, mais dès que je reprendrai une, cette odeur infecte reviendra
- c’est vrai que ça pue un fumeur en fait, en sentant un fumeur avec (ou sans) clope au bec
- Waouw, j’ai déjà mis de côté 15€!

Ca va donc, plutôt bien… Sauf que j’ai un peu tendance à ressortir physiquement des trucs qui me trottent dans la tête. C’est comme ça depuis que je suis gosse. Et là : bâm, aphtes sur aphtes, et angine blanche ce week-end, ou alors muqueuses fragiles…

MAIS JE TIENS.

Ah oui, et merci aussi pour vos encouragements!

Dans la peau d’un transformiste – Résumé

Le tout-en-un de la semaine dernière, pour découvrir l’interview d’un seul coup, sur ce post!


Partie 1


Partie 2


Partie 3


Partie 4


Partie 5


et le teaser…!

Dans la peau d’un transformiste #5

Laurent nous raconte pour la dernière fois, comment il se métamorphose en Jessika… Il nous parle de son activité dans le futur et de comment il compte la faire évoluer.

Dans la peau d’un transformiste #4

En ce jeudi, avant-dernière partie de notre rencontre avec Laurent, transformiste/drag-queen :