Des tournesols, des diamants, du rose et du rouge!

Le réveil a sonné comme si j’étais en quasi-vacances! Ca fait du bien de ne pas commencer une journée de marche aux aurores! J’ouvre les rideaux, il fait gris, il flotte, un peu comme en Bretagne et c’est forcément la course aux vendeurs de parapluies, n’ayant pas eu la présence d’esprit de penser à prendre le mien, à Paris.
Première étape : le musée Van Gogh. Je connaissais très brièvement la vie du peintre, comme on l’a tous survolée à l’école. L’aspect du musée est très moderne et la visite se sépare en 3 étages : le premier strictement dévoué à Van Gogh, le second montrant les inspirations et le dernier évoquant les prédécesseurs et les inspirés par le peintre Hollandais. Le musée se vante tout de même de posséder 500 des 1200 dessins de l’artiste, et 200 des 900 tableaux qu’il réalisa tout au long de sa vie. La visite se fait bien, ce n’est pas trop long et interminable, reproche que je fais souvent à une grande majorité des musées. Je n’avais plus en tête que Van Gogh, véritable paumé dans sa vie, avait peint toutes ses toiles en seulement 10 toutes petites années (de 1880 à 1890). C’est hallucinant de voir comment il a pu être un tel génie dans son domaine, n’y connaissant strictement rien et étant un peu autiste sur les bords, laissant son frère Théo gérer toute sa vie. Le musée retrace parfaitement toutes ses étapes artistiques et le public est entraîné à découvrir ses travaux : de la simple copie-parodie, à l’expressionisme…

Les mangeurs de pommes de terre
Les Tournesols

La chambre de Van Gogh à Arles

Voilà, un musée qui se fait bien et une visite des plus agréable : à faire absolument en venant à Amsterdam.

Le temps de chien continuant (ça va bien avec les canaux et l’atmosphère de la ville), direction un diamantaire. Amsterdam est un des endroits en Europe Il y en a quelques uns ici et les prix peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce n’est pas une habitude pour moi de voir un prix à 7 chiffres sur une toute petite étiquette! Le plan assez sympa, c’est qu’avant d’éventuellement acheter, il est possible de voir les machines sur lesquelles sont travaillées les pierres précieuses, avec les gens qui vont avec : des vieux messieurs à l’ongle du pouce tout dur, épais et retourné.

Une promenade le long des canaux, puis une autre… pour enfin atterir dans un des grands magasins d’Amsterdam : Bijenkorf, place du Dam, l’équivalent de nos Galeries Lafayettes. C’est vrai que c’est un tout petit peu moins cher qu’en France, surtout que les soldes ont commencé. J’achète un lot de boxers dont un est tout beau tout rose! J’aime beaucoup!


Et ce soir, je suis allé errer dans le fameux Quartier Rouge. Les yeux collés sur le guide, j’arrive sur Oude Kerk, très belle église, très bien illuminée. La population aux alentours fait un peu Châtelet à Paris, rue Saint-Denis. Le lève alors le nez de mon guide, et petit demi-tour histoire de bien saisir où on est : une ruelle juste derrière l’église est effectivement éclairée de rouge. Des portes avec des femmes derrières en toute petite tenue, s’acoquinant avec le premier passant. Les filles sont encadrées de néons rouges et de lumière noire faisant ressortir leurs tous petits bouts de tissu, bien évidement blancs! Derrière elle, un simple lit et quelques accessoires. Le client ouvre alors la porte (quand ce ne sont pas elles qui viennent acoster), rentre dans la vitrine et un rideau se ferme. C’est tout simplement hallucinant, il y a un petit passage qui doit faire 2 mètres et demi de large où, de chaque côté, les filles s’exposent aux hommes qui déambulent. Toutes les styles sont représentés : des filles latines, des blacks, des jeunes (voire même très jeunes), des blondes, des brunes, et même des trav’. L’atmosphère est indescriptible : il n’y a même pas assez de recul pour pouvoir les regarder, on se décale et on se retrouve nez à nez avec deux énormes seins! J’ai failli sursauté! Le Red District continue sur quelques rues aux alentours, c’est vraiment grand. Les sex shops ont pignon sur rue, arborant dildos et autres chèvres gonflables ; oui, oui, oui, de mes yeux vus! C’est fou comme le rapport au sexe est différent par rapport à ce que l’on peut connaître en France : tous les gamins peuvent tout voir et ce relativement facilement!
Une société véritablement différente, donc!

La découverte d’Amsterdam

Je débute l’année dans une ville que je ne connais pas, dans un pays que je ne connais pas, dans une société totalement inconnue. Je suis à Amsterdam jusqu’à vendredi! Une décision sur un coup de tête, la semaine dernière et j’en suis absolument râvi!
Première étape : comprendre comment marchent les transports en commun. Premier constat : une galère monstre! Je ne sais pas comment font les touristes lorsqu’ils arrivent à Paris pour la première fois sans connaître le métro, mais à Amsterdam, c’est vraiment pas évident. Dans le tramway, en plus de composter pour le voyage, il faut composter le nombre de zones traversées en annonçant en montant le nom de la station à laquelle il faut descendre. Mais les noms de station ne sont pas indiqués sur les plans, héhé! Et puis aussi, il faut arriver à leur dire le nom de l’arrêt! Mon hôtel est simplement situé à la station Stadhouderskade. Amusez-vous!

La ville est sublime, on dirait un village, on se croirait partout sauf dans une grande ville : les rues sont étriquées, les maisons ne sont pas droites, les murs ne sont pas parallèles… Ca me rappelle un peu Rennes.
J’adore regarder chez les gens, c’est mon côté voyeur! Emmitoufflé dans mon écharpe, à déambuler dans les quartiers je me suis amusé, toute la journée, à jetter un coup d’oeil derrière les fenêtres des appartements. En France, je le fais souvent, sans aucune gêne… En fait, on sent qu’on commence à être dans un pays frais où le temps n’est pas tout le temps clément et où les gens font plein d’efforts pour se sentir bien chez eux. La nuit est vite tombée et avec un ciel dégagé, la pleine lune de ce soir se reflète sur les canaux, se mélangeant aux lumières de Noël des bâtiments… C’est adorable, je me sens bien ici.

Bon, et puis Amsterdam, ce sont aussi les coffee-shops. On sent les vapeurs de l’herbe sortir par les fenêtres embuées de ces cafés spécifiques. Je n’ai pas encore testé, même si j’avoue, la tentation a été grande en rentrant à l’hôtel, ce soir. Il y en a plein du côté d’Oude une des rues qui mène à la place du Dam ; les devantures se vantant de proposer de quoi satisfaire tous les publics et tous les goûts (du bab’ au romantico-chic, en passant par le jeune cadre). Cette ambiance me plaît, c’est étrange et je me promets d’essayer d’ici la fin du séjour quelque chose de léger…

Chroniques Québécoises 4

Au Québec, il y a bien plus de transformistes/drag-queens qu’en France. En réalité, je serais incapable de ne citer ne serait-ce qu’un cabaret qui produit ce genre de spectacle, même à Paris.

En fait, le week-end dernier, j’étais à Montréal et on m’a emmené voir Le Cabaret Mado! Mado est donc maître(sse) de cérémonie et accueille dans son cabaret, tout un tas de ses ami(e)s qui font des shows tout au long de la nuit. Entre Céline Dion, Meuryyyyyyah et autre dames grimées, le spectacle vaut vraiment le coup d’oeil.
Mado est en fait une véritable égérie dont on reconnaît les talents un peu partout en Amérique du Nord. Son cabaret fait salle comble chaque week-end, dans le Village, et ce depuis pas mal de temps m’a t-on dit. Elle s’investit aussi pour la cause gay (forcément!) et a même un site internet qui vaut le détour (en cliquant sur l’image ci-dessous).
A Québec, j’ai pu filmer la GRACIEUSE Virgin François au bar gay de la ville. C’est… comment dire…

Chroniques Québecoises 3

Les québécois sont des gens adorables, ils s’excusent, ils sont souriants, ils se parlent… pas trop comme en Europe où beaucoup de gens tirent très souvent la gueule…
C’est très agréable.

D’ailleurs, ici, les bus s’excusent lorsqu’ils ne prennent pas de passagers ou sont hors-service!

Chroniques NewYorkaises 3

Ok, alors avec un petit peu de temps ce matin, je vais poster un peu sur mon trip à NYC.

SAMEDI :

  • Traversé du Brooklyn Bridge sous un temps parfait

  • Passage express sur Ground Zero: impression bizarre, c’est devenu un endroit toutristique à part entière…
  • Exposition Bodies sur la rive Est : expo. qui fait parler d’elle car assez spéciale. Il s’agit de VRAIS corps auquel on a enlevé la peau et que l’on a “plastifié” pour pouvoir les montrer : en gros, muscles et nerfs à gogo… Très bizarre, plus supportable après 15 minutes de visites.
  • Après-midi : Atmosphère speed de Time-Square… En fait très intéressant, mais pas aussi impresionnant que dans les films…

  • Lèche-vitrine sur la 5ième avenue. Les magasins sont beaux, propres et finalement assez abordables (Armani, Abercrombie & Fitch…)
  • Passage obligé par le nouvel AppleStore, donc!

  • Repos dans Central Park. Super détendant est très bonne ambiance. En 5 minutes je me perd entre 3 atmosphères différentes. D’abord cours de Tango, puis free party, puis concert de classique. Central Park est gigantesque et très agréable… C’est super détendant. Puis petite pause pour prendre des photos avec un très beau couché de soleil.

  • Enfin, samedi soir : beau spectacle. Celui des Blue Man Group. Très chouette, très différent de ce que l’on peut connaître en France et même en Europe. Très rafraîchissant : un mélange de jeux de musiques, lumières, couleurs, peintures. Ca semble très new-yorkais. Je ne crois pas qu’ils passent en France…

To be continued…

Chroniques NewYorkaises 2

Je suis persuadé que New York est bien différente de tous les Etats-Unis. Mais un truc m’a particulièrement marqué pendant les 4 petits jours où j’y étais : les NewYorkais sont super open-minded et l’homosexualité y est définitivement acceptée. Tellement, que c’en est presque outrageux pour un pauvre européen, comme moi…
Dans le métro, il y a une pancarte “Lesbian & Gay Help Center” en indication, comme “Tour Eiffel” dans le métro parisien. En arrivant, sur la vitrine de Marc Jacobs dans Bleecker Street, il est écrit : “Mister Bush, Gay People have the same right that everyone”. Et il y a le magasin Abercrombie & Fitch sur la 5ième Avenue, réputé très TRES gay-friendly : une gigantesque fresque de mecs super biens gaulés sur les 3 étages, des affiches et des sacs arborant fièrement les plaquettes de chocolat de beaux blonds et un mec qui t’accueille à l’entrée, torse nu, arborant un joli sourire, accompagnant un “hey, ‘re you doin’ “délicieux! Et puis surtout, les mecs se tiennent par la main PARTOUT (pas seulement dans West Village). Et, ET ils se roulent des pelles la nuit dans n’importe quelle rue…

En fait, ça fait réfléchir… J’avais un débat récemment avec mon loulou : je n’étais pas franchement prêt à m’afficher dans la rue main dans la main, ne voulant pas me faire taper, blablaBLA… Même si je fais (presque!) toujours le minimum syndical i.e. un bisou pour dire bonjour et au revoir.
Bref, après avoir vu New York, je me dis qu’à Paris, on a encore beaucoup de boulot à faire et que finalement, prendre le risque (aussi minime qu’il soit) peut, peut-être, valoir le coup.

Moi qui étais presque outré de la pub D&G Underwear, je veux en voir plus maintenant. Je veux aussi pouvoir me ballader main dans la main avec la personne que j’aime, je veux pouvoir le tenir dans mes bras pour partager un bon moment…
Voilà, ça donne envie d’être autant accepté. Alors je dis ça maintenant encore tout troublé par ce que j’ai vu là-bas mais est-ce que je le ferais vraiment, de retour en France?! On verra bien.
On commencera par défiler samedi prochain, à la Gay Pride (oups…) la Marche des fiertés élgébété, pardon!

Bon, promis, je metterai des photos prochainement, dès mon retour en France!