4 mois, 3 semaines, 2 jours 31 August 2007 / 10:59
Ayé, je suis passé du côté UGC de la force, pour suivre les cinémas MK2 qui débarquent sur le réseau le 5 septembre. J’en ai d’ailleurs profité pour faire une gueule à la Marie Duval sur ma carte (cf. mon mobloging).
En compagnie d’Arthur (mon parrain), je suis allé voir le film qui a reçu le palme d’or à Cannes cette année : 4 mois, 3 semaines, 2 jours réalisé par le roumain Cristian Mungiu. C’est bien un film lauréat de la palme… L’histoire nous raconte le parcours de 2 amies dont l’une se fait avorter en Roumanie en 1987 alors que l’interruption volontaire de grossesse est prohibé.
Le réalisateur nous livre un portrait froid de ces 2 amies auxquelles il est impossible de s’identifier. La mise en scène installe une distance entre les 2 filles et le spectateur, nous livrant froidement cette histoire si particulière relatant l’interdiction de se faire avorter dans ce pays, il y a 20 ans : les jeunes femmes étant confrontées à un système parallèle, sanctionné par la Milice roumaine.
Le film dure 2 heures, avec parfois des longueurs, mais on est très vite précipité dans l’angoisse de ces jeunes amies. De longs plans, parfois de 10 minutes installent cette atmosphère proche du documentaire, l’absence de bande-son accentue encore cette impression qui laisse rapidement place au malaise que l’on peut ressentir au visionnage des images, parfois crues.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé ou non, je salue la manière dont le film est réalisé car il est à la fois touchant et dur, à la fois spécial et froid.
C’est donc bien un film lauréat de la palme d’or… A conseiller dans une ambiance particulière : ce n’est pas un film qui transporte, mais c’est un film de qualité.