Le gros Bazar de l’Hôtel de Ville

Aujourd’hui, Tac-Tac et Ikare ont testé pour vous le BHV Homme. En ce jour d’inauguration exceptionnelle, nous avons tous deux, en bons compères, posé une journée de RTT pour déambuler dans les rayons du nouvel espace tendance, fashion et de chasse au chapon. Dans la petite rue derrière le BHV, tout le Marais, s’est pris d’une folle effervescence, à croire que tous les pédés étaient en congé ce jour-même. Du coup, l’endroit est blindé et les escalators, place centrale du magasin, deviendront à coup sûr le nouvel endroit de cruising, au coeur de la communauté : tout le monde se matte, tout le monde juge les éventuels achats des autres et un coup d’oeil désapprobateur d’un joli garçon vous fera rendre à la vendeuse ce polo que vous trouviez si seyant et dans lequel vous vous sentiez si sexy.

A l’entrée du magasin, le client est accueilli par un buste géant du “Mâle” de Jean-Paul Gaultier autour duquel il a la possibilité de poser puis de repartir avec une photo-souvenir. L’endroit est divisé en 5 étages : Beauté, “Moi et mon costume”, “Moi et mon week-end”, “Moi et mes jeans” et “Les créateurs et Moi”. C’est d’ailleurs à ce dernier étage que le lieu de drague est absolument génialement stratégique, afin de repérer un futur mari CSP+++, pile entre les espaces Agnes B. et Zadig & Voltaire. Heureusement pour nous, un peu partout dans le magasin sont disséminés des conseils supra-tendances qui feront de vous un mâle, un vrai : comment bien repasser sa chemise, comment nouer une cravate correctement, comment avoir une belle peau, comment bien récupérer un ongle cassé…

Parlons un instant des fringues et de la mode, tendance du moment : les pasheminas roses et les chemises mixant style country et fioritures florales vous confirmeront bien que vous êtes dans le haut temple de la virilité.

Je lève donc mon verre à la virilité. Vive le BHV Homme!

“Salut, ca va?”

Hier soir, au Tea Dance du Mix, 23 heures, Monsieur-Torse-Nu-35-ans danse derrière moi en me collant et en prennant mon cul pour un tam-tam :

- ikare : “Tu sais, elles sont fragiles mes fesses! Donc si tu pouvais arrêter ce que tu es en train de faire…”

[yeux écarcillés]

- MTN35A : “Ca va, tu passes une bonne soirée?”
- ikare : “Oui, merci”

[ne jamais relancer par une question quand la discussion doit s'abréger]

- MTN35A : “On peut danser un peu?”
- ikare : “Arf, je préfèrerais que tu gardes tes mains plus prêt de toi…”
- MTN35A : “Rapproche toi alors”
- ikare : “Je crains que ça ne soit difficile, mon copain risquerait de ne pas être content”

[...]
[quelques minutes s'écoulent, il est entreprenant, je décline les invitations. Je sens la question venir, il réfléchit et...]

- MTN35A : “Dis moi, il a de la chance ton copain?!”
- ikare : “Je ne sais jamais trop quoi à répondre à cette question… mais oui et à cause de lui, tu passes à côté d’une nuit exceptionnelle et d’une relation formidable”.

[il est parti...]

X-mas List

Papa, Maman, j’aimerais ce choupinou tout doux sous mon sapin, sivouplé!
Doucement en train de siroter nos demis à l’Amnésia Café, Tac-Tac, H. de Crayencour et moi-même sommes tombés amoureux de la couverture de ce gratuit que je ne connaissais pas.
En plus, il y a un article sur les blogs gays… et on y cite Matoo, le mec chez qui on recrache discretos dans son verre!

Leçon de publicité

Lundi soir, première sortie, au restaurant:

Lui : … j’ai donc 27 ans et je vis chez mes parents
Moi : hum, …intéressant, et tu travailles dans quoi?
Lui : dans une agence de pub…

Lui : Tu sais, j’ai à peu près tout vécu sexuellement, partouzes et tout le tralala
Moi :
Lui : Tout ça pour te dire que je n’ai pas peur de m’engager
Moi : je vois… et tu te sers de ton travail dans ta vie personnelle des fois?

Note pour moi-même : ne plus laisser mon numéro aux Folivores…

Têtu : le n°116, avec le SOURIRE

Je ne suis pas un grand fan du magazine gay et lesbien Têtu. Et vu le nombre de ventes, je pense que je ne suis pas le seul à avoir ce comportement. C’est un beau magazine, au beau papier… avec beaucoup d’articles qui se prennent un peu trop au sérieux, ou qui essaient de parler à la cible pédés-CSP+++… ce qui, n’est pas (encore) mon cas. Avec ce contenu un peu léger, ce n’est donc pas étonnant que le canard ne s’arrache pas. Il existe donc quelques investisseurs bien placés, qui font leur métier d’investisseurs et qui essuient les pertes d’un Têtu mal-vendu.

Je n’ai cependant aucune difficulté à reconnaître qu’il m’est arrivé d’acheter Têtu… sur le seul critère du mec de la couv’! Une fois tous les 5-6 mois ou quelque chose comme ça.
En général, les garçons qui y figurent se ressemblent tous un peu : l’abdominal sec, la lèvre pulpeuse et/ou retroussée (de suceuse, quoi), le téton qui pointe… A cela se rajoute un regard dur et froid. Si en plus, il a un casque de football américain sous le bras, la boucle est bouclée : c’est le type de mec sur lequel on doit tous fantasmer qui nous fera acheter Têtu!
Mais ce mois-ci, sur TOUS les kiosques parisiens, grosse surprise : le mec est plutôt sexy, inexorablement foutu comme un Dieu avec des abdos moins secs (tout de même très beaux!), mais surtout : IL SOURIT! Grande nouveauté donc : le loulou a l’air de s’éclater et ça le rend plutôt sympathique. Du coup, je scotche dessus sur TOUS les kiosques : on a l’impression qu’une petite plume lui chatouille un endroit inavouable et moi, il me le donne aussi son sourire!
Je remercie donc chaleureusement les composeurs de Têtu pour ce garçon tout mimi qui étale sa joie sur les murs publicitaires parisiens, tout simplement parce que ça change. Un sourire craquant et rigolo est quand même plus agréable que le regard “fuck me” surtout lorqu’il est affiché partout.

Comment bien choisir sa musique pendant l’amour?

Que l’on fasse l’amour, que l’on s’envoie en l’air, que l’on baise…, tout dépend de comment vous appeler ça, une bonne musique accompagnante est toujours le petit plus qui décuple les sensations. Voici donc les quelques morceaux que je peux conseiller et que mes amours et/ou amants ont entendu ou entendront. Il s’agit donc de mes suggestions!

Je ne mets volontairement pas les titres pour que vous puissiez vous plonger dans l’ambiance jusqu’au bout!

  • La sortie de boîte : on rentre à 2, on s’est connu le soir même et on a encore plein de beats dans les oreilles (les avoir ailleurs ne saurait tarder)…
  • Le plan love : c’est ma musique de dîner romantique par excellence. On vient de terminer un repas à 2, aux bougies. On finit le vin doucement, une dernière gorgée… Les bougies éclairent le lit et nos corps s’enlacent pour une longue nuit d’amour…
  • Le plan surprise : Une envie soudaine et impromptue de lui sauter dessus! C’est le morceau pour faire sa pute… J’avance doucement vers lui, le regarde profondément (Ks-dédi à Tac-Tac) et langoureusement. Je me frotte à lui. Je sens que ça l’existe.
  • Le plan qui fait passer un message : Je dois lui dire quelque chose. C’est typiquement la chanson sur laquelle je vais pouvoir lui dire “je t’aime”. C’est aussi une chanson qui marche pour les câlins pré-séparation géographique ou temporelle. Très intense : “tu le sens?”

    Attention toutefois à ne pas fantasmer sur son interprète pendant l’acte!
  • Le plan de la dernière fois : on a rencontré un mec. On le croyait sympa et/ou beau. Seulement on s’aperçoit le lendemain matin ou alors lors de la seconde entrevue que ça va finalement pas le faire du tout. Oui, ça arrive! Bon, en plus, il nous saute dessus. Voilà le morceau pour ne plus jamais avoir à le revoir.
  • Le plan pote : je n’ai jamais couché avec des potes. M’enfin, il y a un début à tout! Je me vois bien en train de délirer total là-dessus!
  • Le plan de la première fois : On se découvre, on se déshabille, on est malhabile… Après de longues hésitations, on s’y attaque, gauchement. Il faut une musique calme, mettant à l’aise, détendant, décomplexant. Une petite voix bizarre qui sussure, accompagnant les premières caresses!
  • La plan du Dépôt : on tourne, les yeux se croisent. Une étrange odeur mêlant subtilement sperme, transpiration, poppers et déo de mauvais goût. Une cabine libre, une ombre à l’intérieur : on y pénètre…

    Petite précision : cette situation est uniquement imaginée! Mais morceau à écouter jusqu’au bout, tellement c’est bon!

A vos Fuckin’ lists sur Itunes, et Ipod d’ailleurs, on ne sait jamais quand et où l’envie peut arriver!