Dormir… à 2

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Ca fait assez longtemps que je n’ai pas bien dormi à 2. Je parle du sommeil apaisé sans se demander en plein milieu de la nuit qui est la personne à côté de soi et si bouger ne serait-ce qu’un orteil pourrait la déranger. Clairement, ça fait longtemps que je n’ai pas dormi avec un amoureux.

Il faut dire que je n’ai pas toujours aimé dormir avec quelqu’un d’autre. Lors de mes toutes premières histoires, je n’arrivais pas à fermer l’œil de la nuit, car j’étais perpétuellement dérangé par ces corps étrangers dans mon lit. C’est d’ailleurs ce que j’avais confié à une de mes meilleures amies qui était alors pigiste au journal féminin Cosmopolitan (j’adore ce qu’elle écrit, je vous l’ai déjà dit?!!). Ce qu’elle ne m’avait pas dit, c’est qu’elle était en train d’écrire un papier intitulé ‘Que font-ils pendant qu’on dort ?’ et qu’elle allait reprendre mes propos à la sauce hétéro (ça date du début de l’année 2002).

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Finalement, même au second degré, à cette époque, elle n’était pas si éloignée de la réalité. Oui, oui, il m’arrivait de pousser fourbement mon compagnon de nuit vers le bord du lit pour mieux pouvoir m’étendre !!!

Heureusement ça a changé ! Et finalement tout ça n’était qu’une question d’habitude. Depuis j’ai appris à être amoureux comme il faut, à me blottir contre l’épaule d’un garçon et à aimer ça. Et je suis aux anges quand on se fréquente assez pour savoir comment l’autre fonctionne, en l’occurrence comment il s’endort. Car le pied dans cet affaire, c’est de pouvoir s’imbriquer parfaitement quand on ferme les yeux, de sentir la chaleur et l’odeur de l’autre, de rouvrir un œil dans la nuit et de nouveau se coller contre son dos qu’il nous offre, le bras replié sur son torse (et inversement : se retourner et qu’il vienne nous enlacer)… Il y aussi l’oreiller qui garde son odeur quand par malheur il ne dort pas avec moi et que je sers en m’endormant dans mon lit vide.

Aïe, oui, ça fait bien trop longtemps que ça ne m’est pas arrivé : mon oreiller d’invité ne sens pas grand chose…
En parlant de sentir, respirez comme il faut cette superbe reprise a capella de Breathe Me, initialement interprétée par Sia et découverte sur le blog de Perez Hilton.

Une page se tourne…

…une recharge de Filofax se jette.
J’essaie de tenir un agenda à jour. En fait, je n’en ai pas trop besoin car j’ai une bonne mémoire pour retenir les dates de rendez-vous futurs, à court terme surtout. Mais j’aime bien l’idée de noter ce que je vais faire, pour pouvoir y revenir une fois l’événement passé. Et mon agenda est gros, c’est un Filofax. Les recharges de cette marque débutent en août et se terminent en juillet. Il faut donc que je fasse le changement, maintenant.

Même si parfois je le délaisse pour ma caboche, il me sert aussi à y entasser tout plein de choses. En fait, à chaque fois que je sors, j’essaie de garder une petite trace physique, que je glisse systématiquement dedans. Ce qui explique aussi, pourquoi il est si gros… C’est un petit peu sentimental, et c’est toujours un plaisir de reparcourir une année qui vient de s’écouler avec ce genre de souvenirs.
Au programme d’août 2006 à juillet 2007, il y avait en vrac : quelques dizaines de tickets de cinéma, mon pass pour le futuroscope, des flyers (Queen, Androgyny Party, Chatte à l’Okubi…), des adresses imprimées depuis ma boîte mail, des tickets de tramway d’Amsterdam, la carte et le numéro du serveur du bar Le Dietrich à Barcelone, des places de concerts-spectacles (Madonna, Pink, Emilie Simon, Cabaret, Lucie de Lammermoor à l’Opéra…), des cartes de visites d’artistes qui exposaient à la biennale d’art contemporain de Bastille, une paillette en forme de lunettes rapportée par TacTac du concert de Polnareff, des badges pour des expos, mon tout premier tête-à-tête avec Matoo, des cartes de restos, des numéros de téléphone sur des post-it…

Les restes de mon agenda 2006-2007

Une autre habitude qui m’habite (car je suis très mauvais en dates et en anniversaires), c’est de marquer d’une croix rouge le jour où j’embrasse un garçon pour la première fois… pour pouvoir souhaiter les premières fêtes gnian-gnian (qui n’ont malheureusement pas dépassées les 3 mois, cette année) : la nuit du 12 au 13 janvier pour le rêveur Thanos et le vendredi 4 mai pour le « grand » Arthur
Voilà donc 12 mois qui prennent fin, un autre cycle qui débute… Ca me fait un petit quelque chose à chaque fois de switcher entre 2 recharges, parce qu’une grande partie va passer à la poubelle (on ne peut pas tout garder indéfiniment, hein) et que les pages redeviennent blanches et vides.

Angoisse

En septembre dernier, j’ai entrepris de suivre un Master 2 – Recherche (ex-DEA), en plus de mon boulot actuel. De septembre à mai, j’ai galéré comme pas possible pour faire convenir mon emploi du temps entre ces 2 activités et prenant sur mes congés pour pouvoir aller en cours, passer des exams ou encore pondre des dossiers ou préparer des présentations. Ca a été dur et j’en ai franchement bavé.
L’année se termine bien évidement par la rédaction d’un mémoire qui compte pour une grande partie dans la notation finale. Seulement voilà, je n’ai pas encore rédigé ne serait-ce qu’une seule ligne de ce fichu papier… qui doit être rendu pour le début du mois de septembre. Soit dans pile un mois…
Je sais que je suis bon et performant au dernier moment, ça l’a toujours été, toujours, en période d’exams, les révisions la veille jusqu’à 3h du mat’, les rédactions de papiers à rendre, les concours : toujours la même chose, AU DERNIER MOMENT.
Et dans un mois, je dois rendre ce foutu mémoire. Je n’ai pas de données, seulement une bonne quinzaine de papiers, piste sur laquelle je vais me diriger. Un mois donc, un moment trop lointain pour me motiver, mais aussi une date trop proche qui me fait angoisser. Angoisser de passer mes soirées à ne pas m’y mettre, angoisser de voir que le temps file, angoisser de voir que je suis claqué en rentrant et que je préfère passer du temps à faire autre chose. La période de “vacances” est prévue du 15 août jusqu’à la fin du mois, le temps nécessaire pour aller jusqu’au bout, espérons-le. Pas de vraies vacances, quoi… Heureusement et c’est déjà un bon point, je ne les passerai pas à mater des séries car je me suis acquitté du visionnage de la saison 3 de LOST (génialissime, au passage). Bref, je me déteste dans ces moments là.
Pendant tout le premier semestre, j’ai été très fier d’annoncer que j’étais en train de prétendre à un autre Bac + 5, à mes amis, à mes mecs, au boulot… Aujourd’hui, période d’angoisse oblige, je songe à laisser tomber, tellement le temps file et tellement je ne ai pas commencé comme il le faudrait. Je n’ai jamais connu ce genre d’échec personnel auparavant.

Et puis en ce moment, je n’ai jamais eu une vie sociale aussi développée, autant d’amis à voir, autant de choses à partager… Aller à EuroDisney dimanche par exemple, c’était très bien, mais je ne suis pas sûr que l’on puisse dire que c’ait été très raisonnable.
Et puis aussi, il me manque des bras pour m’entourer, pour m’encourager, pour me réchauffer la nuit. Je sais pas pourquoi est-ce que ce désir est si présent en ce moment dans mon esprit, mais la perspective d’être seul me rend un peu maussade, bien que je vive très bien le célibat. Bon, je ne m’étendrai pas là-dessus, car même si j’avais l’occasion de rencontrer un mec, je l’enverrai bouler pendant ma période de rush (que je sens approcher vers la fin août). J’ai envie de câlins, de bras qu’on connait parfaitement, d’un sentiment partagé, d’un bien-être à 2, déjà connu dans le passé et là tout me revient en mémoire (des odeurs, des regrets, des souvenirs, tout ça… mais une autre époque aussi). AAaaaarrgh… Ca passera, oui, ça passera!

Voilà, un billet décousu, extrêmement personnel. C’est peut-être le gage qui me forcera à m’y mettre comme il le faudrait, en l’avouant sur le blog. Je vais donc passer un peu moins de temps ici et à lire mes amis bloggeurs, histoire de me sevrer un peu (ben ouais, blogger, c’est addictif!). Je vais commencer par changer ma page d’accueil de ma session Web, actuellement sur Netvibes (mon formidable agrégateur RSS qui gère vachement bien Vélib’ aussi)! C’est aussi et surtout, un moyen de me mettre un bon gros coup de pied au cul.
Je me mets au lit, avec un bon polar, en écoutant LateMix (si vous aimez l’électro, allez voir Vmix, il y a plusieurs chaînes de radio, c’est un bonheur) et demain, je me le promets, je m’y mets.
A bientôt

Retour de Barcelone

Vous la connaissez cette sensation d’avoir passé d’excellentes vacances et de ne pas avoir envie de retourner bosser? Vous savez cette petite boule au ventre qui vous prend et vous rend mélancolique?

Il faisait 27 ° à l’aéroport de Barcelone à 18h, et d’après ce que dit MéteoFrance, on va avoir un temps parisien de merde jusqu’à ce week-end… Retour au boulot dès demain matin, dans le froid donc. Fin de l’effervescence de vacances, du charme d’une ville qu’on apprend à connaître (de la plage, râlala…), des balades et de la cohabitation avec Muxu Munu. Instants choisis en images.

barcelone - mer

barcelone - pedrera

barcelone - plaza rey

barcelone - parc guell

barcelone - Perroquet

 

Enfin, petit conseil si vous devez vous loger à Barça : foncez retrouver Mario, l’hôte de l’Adonis Guest House car vous serez adorablement accueilli et que ça ne coûte vraiment rien (dans le centre-ville, la chambre pour 2 lits : 60€, le lit double : 55 €). C’est un bon plan qui peut toujours servir et vraiment, ça se passe très bien!

Jeux de lèvres

Jeux de lèvresLa chose que je préfère quand je découvre un garçon, ce sont les premières étapes. Vous savez, celles qui permettent de le connaître un peu plus. Mais ce qui me transcende réellement, ce sont les tous premiers contacts physiques. Après l’avoir approché, avoir discuté, avoir bu un verre, avoir dîner, avoir éventuellement dansé avec lui on décide que oui, on a envie de tenter l’aventure soit pour une nuit, soit pour bien plus. Il y a ce moment on l’on est mal à l’aise : face à face, on essaie de trouver des sujets de discussions pour combler un état de malaise induit par la situation. On sait très bien comment et où ça va se terminer, mais on laisse durer un peu, par timidité ou par plaisir! J’aime l’ambiguïté de ces quelques instants. Je ferme les yeux et je revois ces moments : quelques fois en boîte, à Rennes ou à Paris, sur un canapé, chez moi ou chez lui, dans la rue de Rivoli, assis autour de ma table en dégustant un vin d’Amérique du Sud, voire même dans mon lit la lumière éteinte après que l’on se soit rapproché petit à petit, tout doucement… Fermez les yeux, vous aussi. Vous vous souvenez?

Et c’est pile à ce moment là que tout s’arrête pour commencer. Les yeux se ferment (enfin, moi je les ferme) et tout bascule. Les visages se sont rapprochés, le souffle de l’autre se fait sentir tout prêt, il n’y a désormais que quelques infimes millimètres qui séparent nos bouches et l’on sent la chaude respiration de l’autre. On retient son souffle, les palpitations de nos coeur se sont un peu accélérées et le moment est alors venu de se laisser aller et de ne plus rien retenir. Les lèvres commencent à se frôler d’abord doucement juste pour goûter l’autre, sans les bouger. Puis doucement, elles s’ouvrent l’une à l’autre. Là, à cet instant précis, je suis aux anges, bien dans un état d’apothéose et de communion avec l’autre. Furtivement, nos langues sortent. D’abord légèrement, juste le bout vient caresser la lèvre supérieure, la lèvre inférieure, puis le coin des lèvres. Ensuite, ces 2 langues se croisent, elles se lient, se délient et la pression se fait plus intense. En se laissant aller, les mains se baladent dans le cou de l’autre, lui caressent le bas de son crâne, remontent dans ses cheveux au dessus de sa nuque, le pouce le long de ses tempes les autres doigts derrière son oreille… Plus de retenue désormais, on se donne entièrement à cet autre : les corps se redressent afin de se sentir tout contre lui, tout contre son torse. Les mains descendant du visage timidement et parcourent le dos tandis que les langues bougent de plus en plus vite : on s’ose à quelques mordillements de lèvres, puis de langues… On se prend par la main, on se lève et on se conduit quelque part où l’on peut continuer ces embrassades, allongés tout contre l’autre pour continuer à savourer l’instant et passer des heures, avec cette sensation que le temps s’arrête et que l’on pourrait s’embrasser pendant une nuit entière.

Un premier baiser veut dire tellement de choses et laisse à présager de comment va se dérouler le reste. Je le conçois fort et intense, long et fougueux, dur mais tendre, à l’image de ce moment particulier. Personnellement, je suis hyper-réactif physiquement à ces premiers contacts, c’est systématique et je ne vous fait pas de dessins ;) Je trouve que c’est un des moments les plus excitants, les plus sensuels, les plus sexuels… Mais c’est aussi à double tranchant : toute l’envie est coupée si par malheur le mec embrasse mal. Et Dieu sait qu’il y en a : entre celui qui n’ouvre pas la bouche, celui qui vous lèche comme un cornet de glace et vous en met partout, celui qui ouvre les lèvres mais pas les dents, celui qui a une langue toute petite… Dans ces cas là, c’est dur, très dur!!!

J’adore embrasser, j’adore me faire embrasser. Et j’attends avec impatience le tout prochain garçon qui m’offrira ses lèvres tout comme je lui offrirai les miennes…

Le crépuscule du week-end

Crépuscule paris

Crépuscule du week-end qui s’achève… pour laisser place à une nouvelle semaine, une semaine parmi tant d’autres.

 

Fermer les yeux, repenser à ces multiples sensations qui se sont enchaînées, complètement lunatique. Un peu de moi, tout à fait moi dans ces moments là : un brin de taffiole, une pincée de sensibilité, une louche de sourire, une cuillère de sérieux, un peu de fatigue tout de même, retrouver des amis et discuter, se ballader au crépuscule dans Paris par un temps splendide et regarder le soleil se coucher sur la Tour Eiffel depuis le Pont du Châtelet, penser à ce que je veux (et ne pas vraiment savoir réellement), et terminer par un film complètement ouf’ et décalé (Norway of Life)… Un peu tout ce qui me caractérise et que j’expose par morceaux sur ce blog. J’ai été sensible aux notes ces 2 derniers jours, me laissant divaguer, me laissant emporter, me laissant partir, sombrer pour rebondir. L’envie de confier ces sensations à mes doigts pianotant sur mon clavier et les laisser écrire des mots qui illustrent le ressenti. Peut-être ne sont-ils pas justes ou beaux, j’y travaille mais c’est mon exercice et c’est agréable, agréable d’écrire quelque part et de laisser une trace de ces sensations. Ce week-end étrange au final s’achève et la vie reprend son cours, au rythme des accélérations électro de ce morceau, un parmi d’autres, encore une fois.

 

Fermer les yeux et écouter cette musique, à la surface de l’air et repenser aux premières notes de The Doors, sur les premières images d’Apocalypse Now, les pâles des hélicoptères tournoyant sur le napalm déversé sur le Vietnam, séquence étudiée en cinéma-audovisuel en terminale au lycée. J’ai acheté le dvd il y a maintenant 2 ans et je ne l’ai toujours pas revu. Promis, je me le mate le week-end prochain.