Left Of The Middle

En ce moment, je suis en pleines révisions et rendu de dossiers pour la Fac. J’ai toujours bossé à la dernière minute, ça, ça ne changera pas : j’en ai partout chez moi, je croule sous les feuilles de cours… et j’aime cette excitation. Je kiffe aussi bosser en musique. Je ne peux apprendre sans musique. Ca pourrait paraître paradoxal, mais c’est comme ça.
Pour l’occasion, j’ai ressorti le premier album de la jolie Natalie Imbruglia : Left of the Middle. Je redécouvre cette petite merveille pop-rock de mon adolescence : c’est un pur bonheur!!! Je me souviens très bien de l’ambiance, j’étais au milieu du lycée et j’écoutais Fun Radio à l’époque. J’avais alors appelé le standard et j’avais gagné l’album dédicacé de l’Australienne (qui avait signé avec un marqueur noir sur la partie la plus sombre de la pochette) :


Aujourd’hui, j’écoute, je réécoute et je savoure en boucle cet album. Tous les morceaux ont leur charme. Mon préféré est Smoke, que j’aurais pu rajouter dans ma fuckin’ list, comme plan du dimanche matin, au réveil!
Et un extrait que j’ai dans la tête en ce moment :


Big Mistake

La déprime des bloggeurs

C’est l’automne et ça se sent! Depuis quelques temps, mon agrégateur de flux – très Web 2.0 -, me donne à lire beaucoup de billets un peu déprimants.
On se minitélise sur Coxx, Niklas a une fumée dans l’oeil, XuOl se morfond en citations (attention, c’est long!), Henrisson touche le fond…
Bon, on n’en est pas encore à se tirer une balle, mais vite, un peu de joie et de déconne! Un détail qui tue n°3 chez Zep, par exemple? Ou autre chose…
Parce que là, la déprime… me déprime… alors par pitié, HAUT LES COEURS, sivouplé, car je n’ai surtout pas envie d’être contaminé. Surtout que je suis en ce moment aussi très border line et je ne veux pas basculer du côté obscure. Et si on allait se bourrer la gueule tous ensemble, hein?
Je profite aussi de ce post pour actualiser mes liens vers les blogs que j’aime bien et que je survole. Oui, c’est dans la colonne de droite!

PS : pardon pour l’absence, mais je suis débordé en ce moment à l’image de mon lundi 9 octobre… Ca faisait très longtemps que je ne l’avais pas autant été, et ça ne risque pas de s’arrêter de sitôt.

David, cet AVNI

En général, j’essaie de voir mes amis le plus souvent possible. Disons, au moins une fois par mois. David en est un (ami), un peu spécial… une sorte d’AVNI : Ami que je Vois Naturellement Irrégulièrement.

J’ai connu David en 1998 au Club Med’, après que les Bleus aient gagné ce truc là, la Coupe du Monde. Et puis je n’ai pas eu de nouvelles pendant 2 ans. Et puis je l’ai hébergé chez mes parents pour qu’il vienne passer son concours à Paris. Il l’a eu et ça a été l’occasion de se voir un peu plus. On est même parti une semaine en Tunisie tous les deux, en vacances.
Et puis, silence radio pendant deux nouvelles années…
Puis un vendredi soir de l’été 2003 sur la péniche Concorde Atlantique avec ma meilleure amie je bois beaucoup… Et, complètement par hasard, un éclair : je cris sur la terrasse estivale “Davîîîd”. David était sur la péniche avec sa copine qu’il avait rencontré en Tunisie. Voilà des retrouvailles que nous fêtons! On se donne rendez-vous la semaine suivante : même endroit, même heure. Il y est, on y boit, on se fait un smack pour se dire bonjour… Je l’invite à ma soirée de départ pour Rennes… et je m’en vais…
3 ans passent…
Je tape, par tout hasard, comme lors de ses soirées où l’on s’emmerde à mourir, son nom sous Google et je vois qu’il est parti pour Princetown. Il y a un mois, j’essaie de l’appeler sur son portable, sans aucune conviction, et ça décroche…

Ce soir, je viens de passer une soirée avec David. David est un ami, on se voit une fois tous les 2-3 ans, très naturellement (avec beaucoup de hasard aussi!). A chaque fois, on passe une longue soirée terrible, pendant laquelle on se raconte nos vies et les leçons qu’on tire de nos expériences vécues. C’était juste ça ce soir, et c’était bon!

Ce soir, je sais que je ne le reverrais pas avant 3 ans et pourtant, j’ai hâte…

Souvenirs, souvenirs…

Depuis la semaine dernière et encore pendant 1 mois et demi, je vais donner des cours d’infos dans mon ancienne école. C’est la seconde année que je le fais. L’école se situe à côté de Rennes, sur un beau campus : vert, mais vide. En gros de la pelouse, de la pelouse, un distributeur Société Générale, de la pelouse, une école, de la pelouse, des résidences…

Cette fois, c’est très bizarre… C’est la deuxième promo qui rentre dans l’école en mon absence. Du coup, à traîner dans les couloirs, je perds tous mes repères puique les têtes que je croise ne sont plus du tout les mêmes. Disons que les générations qui suivent prennent leurs marques dans un endroit que je connais(sais) parfaitement. La sensation est étrange, car le souvenir est facile : un billard ici, une partie de coinche à cette table, des nombreux capuccini à la machine à cafés, une engueulade avec un pote dans ce couloir car l’un des deux avait mal codé un projet info, des soirées embrumées et alcoolisées à la cafét’… Ca c’est pour l’école.
Mais l’école se situait sur un campus… Un campus vide, mais là encore avec plein de souvenirs. L’appart’ des amis ici, un barbecue qu’on organisait là, la station d’épuration devant laquelle on passait pour aller faire un base-ball ou un tennis, le voie de chemin de fer, toujours aussi bruyante…
Et sur ce campus, il y avait mon appart… Un appart assez désiré en fait, car c’était un duplex et qu’il avait une vue presque “potable” (sur le coucher de soleil en hiver). Et c’est un ami d’une promo en dessous qui l’a recupéré. J’ai donc eu l’occasion d’y retourner. Là encore, la sensation est étrange : je ne vis plus dedans, mais j’y retrouve mes murs, les miens. J’avais l’habitude d’être particulièrement méticuleux, en fait assez maniaque, je le reconnais… disons maniaque par rapport à des étudiants hétéros en école d’ingé… comme celui qui a repris mon appart’. Il y avait même une petite terrasse, assez sympa pour bosser l’été (ou bronzer), même que quand on marchait dessus, ça faisait des infiltrations dans l’appart des voisins du dessous! C’est dans cet appart que je me suis dis amoureux pour le première fois. C’est aussi dans celui là que j’ai vraiment été amoureux, d’un rennais. C’est là que je lui ai dit “Je t’aime”. C’est dans cet appart, que mon corps s’est (vraiment) libéré, où j’ai appris à avoir des fuck buddies, qui étaient prêts à faire 20 bornes le soir pour venir me rejoindre. J’y ai vomi, j’y ai dormi, j’y ai joué à Mario Kart, j’y ai pleuré, j’y ai fait la fête pendant 24 heures non-stop, j’y ai fait l’amour des tas de fois, j’y ai bossé (un peu tout de même), j’y ai découvert internet gratuit et les joies d’un réseau entre étudiants, je m’y suis couché très tard sans me lever pour aller en cours le lendemain… J’y ai simplement vécu mes 2 premières années tout seul, entre mes 20 et 22 ans… SEUL, sans parents…

Depuis septembre 2005, je bosse : métro, boulot, dodo… Ma vie est routinière et elle ne prévient pas. Elle l’est quand on n’y prend pas garde… la majeure partie du temps. Ca n’a pas été facile l’année dernière, je m’en souviens. Mais je lutte contre cette routine : je vois des amis, je rencontre plein de nouvelles personnes, je sors, je lis, je m’amuse… Je gère. Mais me replonger dans mon atmosphère estudiantine chaque mercredi jusqu’en novembre, ça me fait un petit pincement au coeur… Je deviens un étranger dans ces murs que je hantais il y a encore peu de temps. C’est juste normal, c’est la vie.

Ca me rappelle comme cette époque était facile…

A TOUS LES ETUDIANTS : PROFITEZ-EN!

La tête dans les étoiles…

J’aime quand D. m’envoit des textos en français et qu’il fait des fautes. J’aime quand D. me fait goûter sa glace, allongé sur mes genoux le soir sur les quais de Seine. J’aime quand D. me parle de lui. J’aime quand D. me dit “Quiero comerte entiero” dans la rue. J’aime quand il me sussure “Me encantas” pendant l’amour. J’aime son corps, c’est ouf comme il est bien foutu : des muscles (abdos, pecs, fessssssssses!) avec de la chair à mordre sur son corps bronzé de Madrilène et quand je lui demande s’il fait du sport, il me dit : “du roller”. J’aime m’habituer au corps de D. quand je m’endors. J’aime l’odeur du café que je prépare à D. quand il dort chez moi. J’aime dire à D. que je trouve notre relation muy especial lo que explique mi bienestar.
D. m’enchante…

Les commentaires et autres messages reçus ici m’ont aiguillé sur la voie : PROMIS, je ne vais pas trop réfléchir, juste me laisser porter!
Et les discussions avec mes amis, pareil. Il fallait que je me rende à l’évidence : je suis amoureux. Fort de ce constat, je suis complètement cucul, et j’adore cet état. Un état de bien-être.

Cependant cet état me fait occulter pas mal de choses. Il y a 1 semaine, j’étais complètement passif dans la relation (pas que sexuellement, hein!). J’étais la “chose” de D. On se voyait avec D. quand D. était libre, je le priais de vouloir dormir (encore) une nuit avec lui… Me voyant comme ça, un ami m’a gentillement fait comprendre que c’était pas forcément la meilleure chose à faire. Et effectivement, d’habitude, j’ai plutôt tendance à organiser les choses, certaines fois établir un programme quasi-chronométré pour “impressionner” mes conquêtes. Pas nécessairement pour “impressionner”, mais disons juste réunir les conditions idéales pour passer un très bon moment. L’état d’esprit dans lequel j’étais me faisait oublier tout ça. Il n’avait, évidemment, pas tort.
Alors voilà que je me suis mis à vouloir organiser un vendredi soir à 2. La difficulté de ce genre de choses (mais que j’adore, en fait), c’est d’aller dans des endroits sympas, romantiques, ou plus détendus… Juste savoir trouver le juste milieux. Bon, on va peut-être me dire que je réfléchis trop encore. M’enfin, là j’assume. L’organisation de ce genre de choses m’amuse. Ma copine journaliste à Cosmo me donna donc des plans pour cette soirée. Petit verre, rue des Barres (avec couché de soleil) : ambiance chaleureuse et détendu. Puis dîner place des Vosges. Et enfin, je voulais aller au bar de l’Hôtel Rafael (avenue Kléber) . En fait, D. m’avait envoyé un texto une fois sur une plage de Nice d’où il s’endormait :
“Hola chiquitin, hier nuit avant me coucher quand j’ai vu les étoiles j’ai pensé à toi, la prochaine fois, j’espère que ça sera ensemble, gros bisous, D.”
Alors je voulais voir les étoiles avec lui. L’hôtel Rafael a une terrasse en haut de l’immeuble avec, paraît-il une vue splendide sur Paris (Arc de Triomphe, Tour Eiffel…). Mais rappelons-nous qu’il y a 1 semaine, nous étions déjà en novembre… Donc une fois arrivés à l’hôtel, on nous a dit que la terrasse était fermée car il faisait froid! Donc troisième plan raté, mais D. me sautait dessus dans la rue et ne cessait de se frotter à moi. J’ai donc ramené D. chez moi pour approfondir le frottage!

Depuis donc, la donne a changé! Je ne suis plus à courir après D. pour que l’on se voit (ce n’était pas le cas avant, mais ça aurait pu être son ressenti). D. me saute autant dessus dans la rue et je lui rend bien : on se roule de grosses pelles annonçant une nuit torride. Il m’envoie des gentils messages pour me dire qu’il pense à moi et qu’il a très envie de me voir. C’est génial!

Prochaine étape : la grasse mat’, normalement prévue dimanche matin! Et le plan du Rafael à retenter car je veux voir les étoiles avec D. !

Je perds pied

D. est beau. D. est gentil. D. est né exactement le même jour que moi (oui, de la même année). D. est espagnol. D. est infirmier. D. a de très beaux yeux. D. est sexy. D. se blottit contre moi devant un film d’horreur. D. ne me lâche pas la main devant un film, dans une salle obscure. D. ne connaissait pas le français il y a 10 mois quand il est arrivé en France et D. a un doux et bel accent espagnol quand il me glisse “guapo” dans l’oreille.
…et D. m’a fourré sa langue dans ma bouche il y a 2 semaines… Alors que oui, comme on dit, je ne m’y attendais pas.

Avec D., je parle espagnol quand on est avec ses amis (souvent!) et j’ai enfin l’occasion de pratiquer la langue que j’ai étudiée pendant 7 ans… Je me souviens de l’examinatrice d’un concours d’espagnol qui m’a sorti après un oral : “Bon, il est certain que vous n’êtes pas un grand linguiste (je passais derrière un pote bilingue aussi!), mais j’ai adoré ce que vous m’avez raconté!” Et vlan, 13/20! Mais sinon, je ne suis jamais allé en Espagne!
Quand je suis avec D., je vais au Pulp et je me lâche devant lui sur Le Wôk de Nadiyâ.
Je suis sur le cul quand D. me sussure “guapo” à l’oreille. Je le suis encore plus quand après que je lui ai aussi dit “guapo“, il me répond “tù màs“. On communique bien, lui et moi. Mais il est clair que c’est pas tout le temps évident : je parle doucement… On arrive tout doucement à avoir des discussions de fond… Les discussions qu’on peut avoir très vite, mais qui prennent leur temps à venir, là. C’est un peu frustrant, mais très agréable. Le temps est démultiplié et j’ai l’impression de connaître D. seulement depuis quelques jours.

Depuis, je perds pied… Je ne sais pas définir ce que je ressens. Je ne me rappelle pas avoir déjà ressenti ça… pourtant je pense avoir vécu de chouettes, de très chouettes histoires.
Je perds pied, je suis bien. J’ai un sentiment de manque quand je ne suis pas près de D. J’ai tout le temps envie de lui… mais il ne m’invite pas à aller dormir chez lui.
Mon gros problème, c’est que j’ai souvent tendance à ne pas me laisser aller sentimentalement. Il y a toujours en moi quelque chose qui freîne ce que je peux ressentir. Ce frein matérialise ma protection. Je ne me freîne pas pour vivre la relation, je me freîne dans le ressenti. Là, quand je dis que je perds pied, c’est que ce frein part en mille tous petits éclats… et ça me fait peur. Ca me fait peur de m’emballer.
Je ne crois pas aux coups de foudre pour ne jamais l’avoir vécu. Mais n’en serait-ce pas un, là? Oui, tout ça est bien cucul… J’ASSUME! Je changerais peut-être d’avis dans 3 semaines, je ne me le souhaite pas, je suis sur un petit nuage rose et léger.

Voilà, un peu de réticences à partager ça, mais ce soir j’en avais envie. Tout ça pour dire que je suis juste heureux, que j’ai le sourire aux lèvres 24h/24 et que j’écoute en boucle:

J’ai parsemé, j’ai déposé,
Des graines d’étoiles, opales,
Sur ton chemin, le long de tes reins….